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Iroko's Fanfictions & Co

14 juin 2007

Promenade dans la forêt de Sank

Me promenant dans la forêt
Sur cinq gundams je tombais
Sans réfléchir je me suis dit
Peut-être qu'ils sont ici ?

J'ai fouillé tous les alentours
Pour arriver dans la cour
D'une petite maisonnette
Envahie de pâquerettes

Je suis entrée sans faire un bruit
J'ai fais le tour du logis
Et découvert dans une pièce
Cinq exemple de paresse

Dans l'unique lit reposait
Un ange blond que gardait
Contre lui bien farouchement
L'homme aux cheveux étonnants

Sur le canapé un chinois
Dormait comme dort un roi
La mine sévère mais ses mèches
Lui donnent un air moins rêche

Sur le sol deux corps s'emmêlaient
Recouvert par un drap bai
Laissant voir des courbes tentantes
D'une manière aguichante

Je me suis un peu rapprochée
Juste pour les contempler
Mais j'ai du en réveiller un
Un coup de feu et plus rien

OWARI

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14 juin 2007

Deuxième année d’informatique - Chapitre 6

P#! d’réveil ! Qu’est-ce qui m’a pris de le mettre aussi tôt un samedi matin ? … (mise en fonctionnement des neurones)… J’y suis ! Je vais à la foire avec mon Hee-chan ! Faut que je me prépare.

Une heure après, je suis fin prêt. Il est temps d’y aller, pour retrouver mon dulciné. Et je ferais mieux de me calmer, je vais finir par disjoncter. C’est pas le moment de se la jouer poète énamouré. Ça m’étonnerait que ce soit le genre d’Heero. S’il est gay bien sûr. Après deux changements de métro j’y suis. Ah, bon on dirait que je suis le dernier. J’y crois pas ! Quat-Quat a réussi à engager la conversation avec Trowa. Par contre Heero est toujours aussi renfermé.

- Salut les gars !

- Salut Duo.

- Salut.

- Hn.

Dois-je me réjouir qu’il ait daigné me répondre d’une monosyllabe qui veut tout et ne rien dire ? J’hésite.

- Ça fait dix minutes qu’on t’attend. Tu t’es lavé les cheveux ce matin ?

- Non j’ai juste eu du mal à me lever. Tu me connais, j’ai du mal à quitter mon lit le matin.

En fait j’ai pris du temps pour choisir mes vêtements et me faire une belle natte. C’est ma première sortie avec Hee-chan, quand même !

- Mouais. Tu veux un nouveau réveil pour ton anniversaire ?

- Merci, mais l’actuel n’est pas encore décédé.

- C’est bientôt ton anniversaire ?

Trowa qui ouvre la bouche et qui me parle ? Il a mangé quoi ce matin ? J’aurai préféré que ce soit Heero qui demande mais ça me donne quand même une opportunité.

- Oui, dans deux semaines.

- Tu as déjà prévu quelque chose ?

Merci Quatre, j’enclenche le piège.

- Je pense que je vais faire une petite soirée, nous quatre et quelque potes.

- Mais…

- Non Quatre je ne veux pas une super fiesta. Pour une fois j’aimerais ne pas avoir tes sœurs sur le dos.

Z’ont pas bronché, je crois que c’est bon pour l’anniv en amoureux. Pour faire bonne mesure j’inviterais Hildy et son petit ami. Et puis Zech aussi, tel que je le connais, il ramènera sa dernière conquête.

- Tu as raison, ce sera plus sympa.

Evidemment que j’ai raison.

- Surtout pour moi, faux frère. Et si on allait s’amuser maintenant ? On commence par le grand huit ou par la maison hantée ?

TZUSUKU

29 mai 2007

L’ermite à la natte - Chapitre 5

Heero fut balayé par la patte de l'ours et projeté à trois mètres de distance. Alors que ses compagnons horrifiés commençaient à sortir leurs armes, l'ours était à déjà sur lui. Gêné par ses profondes entailles au ventre, Heero n'arriva pas à se relever. Les griffes de l'ours le menaçaient à nouveau quand quelqu'un s'interposa, se jetant sur l'ours avant de rebondir au sol.

- Mettez vous à l'abri, je m'occupe de l'ours !

Ils n'obéirent pas tout de suite à l'injonction, troublés par la voix et la silhouette qui leur semblaient trop familières. Alexander fut le premier à réagir. Détachant son regard du combat de David contre Goliath (1), il apostropha ses camarades pour qu'ils l'aident à mettre Heero en sûreté. Quatre et Sally vinrent le rejoignirent, tandis que Trowa et Wufei cherchaient comment prêter main forte à leur sauveur natté sans le gêner. Ledit sauveur avait déjà infligé plusieurs blessures à l'ours - et au couteau s'il vous plait - mais avait également été touché. Heureusement ses blessures semblaient superficielles et ne l'entravaient pas pour se battre. Trowa profita d'un recul plus important de sa part pour tirer dans le dos de l'ours. La bête vacilla et son attention fut détournée de son assaillant principal. Celui-ci sauta sur l'occasion. L'élan qu'il avait pris donna plus de force à son coup mais suffit également à briser ce qui restait d'équilibre à l'ours, qui tomba face contre terre. Wufei lui donna le coup de grâce avec son sabre. Ils soufflèrent un instant avant que "David" plante ses couteaux dans la terre pour les nettoyer sommairement, puis les range avant de se diriger vers la hauteur où le blessé et ses porteurs avaient élus refuge.

- Comment va le blessé ?

- Ca... peut aller. Il a perdu connaissance mais son pouls est régulier.

Cette fois-ci plus de doute, c'était bien Duo qui se tenait face à eux...

- Je vais vous emmener à mon refuge. Vous pourrez le soigner et vous reposer. Les gens m'appellent l'ermite à la natte. Je vis ici depuis hmm... une bonne éternité, je crois ! Bon, il faut voir comment déplacer votre ami si on veut arriver avant la nuit. Vous me direz des nouvelles de ma cuisine. Le dernier voyageur que j'ai hébergé a retardé son départ de deux jours pour me soutirer mes recettes.

... n'est-ce pas ?

TZUSUKU

(1) Dans la Bible le jeune berger David vaincu le géant Goliath qui faisait 2,80 m en lui lançant un pierre au front avec sa fronde.

29 mai 2007

L’ermite à la natte - Chapitre 4

Leur mission s’était déroulée sans trop d’accrocs. Il avait fallu un peu de temps, mais le réseau terroriste était à présent démantelé et la plupart de ses membres arrêtés. Le groupe fut félicité pour son efficacité. Leur coordination était quasiment parfaite et ils se comprenaient tous comme des amis de longue date, mis à part le fait qu’Alexander n’avait toujours pas renoncé à séduire ses deux collègues et que ceux-ci ne lui avaient toujours pas donné le moindre signe d’encouragement. Ce qui ne les empêchait pas d’accepter de temps en temps ses invitations à sortir pourvu que ce ne soit pas en tête-à-tête. Alexander semblait se satisfaire de ces sorties à trois ou plus, quand les deux amoureux et Sally se joignaient à eux, et il lui arriva même de flirter avec d’autres hommes. Maintenant que le gros de la mission avait été effectué, ils avaient décidé de rester un peu pour faire du tourisme en rédigeant leurs rapports. Quand on leur demanda s’ils pouvaient aider à retrouver un informateur du réseau qui s’était échappé, ils acceptèrent. D’après les dernières traces de sa présence, cela leur donnerait l’occasion de découvrir une partie plus rurale de la Chine.

C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent à traverser une région peu peuplée et montagneuse. D’après leurs recherches l’informateur était passé par ici et se dirigeait vers une ville côtière à plusieurs jours de marche. Nos amis entamèrent donc une longue ballade en montagne, agrémentée par du camping. Au grand chagrin d’Alexander, il se retrouva d’office avec Sally. Ils disposaient de trois tentes de deux personnes et visiblement, ni Heero ni Wufei ne souhaitaient partager la sienne avec lui. A partir d’une certaine heure leur tente était d’ailleurs la plus silencieuse, entre le bavardage de Sally et Alexander, et les exclamations « sportives » de Quatre et de Trowa (qui devraient avoir honte ! En plus ils éteignaient leur lampe alors Alexander ne pouvait pas avoir un son et lumière).


Comme chaque matin, chacun fit sa toilette, plus ou moins en même temps. Sally passait la première, puis Quatre, Trowa et Heero pendant que Wufei commençait à ranger avec Alexander pour l’empêcher d’aller se rincer l’œil. C’était ensuite au tour de Wufei pendant qu’Heero surveillait Alexander qui passait en dernier. Il ne manquait d’ailleurs pas de plaisanter en se plaignant du manque de confiance de ses coéquipiers et qu’il n’y avait pas de mal à montrer la beauté de son corps au monde (et surtout à lui). Ce à quoi Heero répondait par un « Hn » appuyé, et Wufei par un faux soupir désespéré. Une fois tout le monde présentable, ils petit-déjeunaient.

- Qui veut du café ?

- Quelqu’un a vu les sachets de thé ?

- Tu peux me passer deux biscottes, s’il-te-plait Trowa ?

- Est-ce qu’il reste de la confiture de coing ?

- Tu manges trop vite Alexander. C’est mauvais pour l’estomac.

- Ok docteur. Est-ce qu’il y a un deuxième pot de Nutella ?

- Le Nutella ne devrait même pas faire partie des provisions, Larsson. Tu as déjà beaucoup de chance d’avoir pu passer un pot de Nutella.

- A t’entendre on dirait que je fais de la contrebande.

- Le Nutella n’était pas sur la liste.

- C’est un crime de rajouter quelques extras sans consulter tout le groupe ?

- C’est logique de ne pas s’encombrer de superflu, surtout quand on doit le porter.

- Oh. Ton sac est trop lourd ? Je peux te soulager un peu si tu veux.

- Stop. Je n’ai aucun problème pour porter mon sac et arrête avec tes phrases à double sens !

- Si tu les saisies, c’est que tu y es réceptif.

- SUFFIT ! On n’a pas le temps pour vos querelles puériles ce matin. On range le camp et on dégage. Qui fait la vaisselle ?

- C’est au tour de Wufei.

- Je

- Et ne prétend pas que c’est un travail d’onna. Il n’y a pas de raisons pour que ce soit toujours les mêmes qui fassent les corvées.

- (regard noir)


Une fois le matériel rangé, le groupe repartit dans la joie et la bonne humeur (sauf Wufei dont l’honneur de guerrier avait été bafoué par une onna trop autoritaire et de la vaisselle sale). Ils marchèrent plusieurs heures avant de faire une pause-déjeuner. Ils mangèrent leurs rations en reprenant leur souffle (sauf deux à qui il restait visiblement des réserves d’air).

- Vivement qu’on retrouve la civilisation pour manger correctement.

- La nourriture est tout-à-fait correcte pour des soldats en mission. Si tu voulais manger de la haute gastronomie il ne fallait pas t’engager dans les preventer.

- Tu parles comme si la qualité de la nourriture était ma priorité. Je suis gourmand, pas gourmet. Et pas au point de souffrir le martyre à cause de quelques jours de rations militaires.

- Alors je ne vois pas pourquoi tu abordes le sujet.

- J’ai bien le droit de…

- Mais vous n’arrêtez jamais ? On n’entend que vous, vous cassez les oreilles à tout le monde.

- …

- …

POOV TROWA – Ça m’a rappelé les disputes de Duo et Wufei.

POOV QUATRE – Alexander a vraiment le même caractère que Duo.

POOV HEERO – Duo se serait bien entendu avec Alexander.

POOV SALLY – Quand Duo embêtait Wufei ça nous amusait. Mais Alexander nous rappelle trop Duo.

POOV WUFEI – Ce Shazi est pire que Duo.

POOV ALEXANDER – Pourquoi ils ont tous ce regard nostalgique ? J’ai l’impression de ne plus exister.

- Euh… les gars ?

Alexander n’eut pas le temps de tenter autre chose pour les réveiller. Un gros bruissement le fit se retourner et tomber nez à truffe avec… un ours. Il sauta en arrière en hurlant. Le cri sortit ses collègues de leur torpeur. Heero sortit instinctivement son flingue et tira. Blessé, l’ours abandonna leurs sacs qu’il venait d’attraper et bondit soudainement en avant, balançant une patte griffue vers Heero qui n’eut pas le temps de réagir.

TZUSUKU

29 mai 2007

Je t’ai bien eu - Chapitre 1

La guerre avait encore une fois étendu son voile rouge sur la Terre. Comme la plupart des guerres que la Terre avait connues, celle-ci ne ressemblait guère aux autres. L’organisation militaire Oz avait admirablement manœuvré et contrôlait à présent la quasi-totalité de la planète. La rapidité avec laquelle Oz avait atteint ses objectifs, contraignant les défenseurs de la liberté à passer d’opposition ouverte à résistance clandestine en moins d’un an, démontrait des qualités exceptionnelles de stratège et des moyens importants. Deux choses qu’on reconnaissait volontiers à Treize Kushrenada qui se trouvait à la tête de Oz. La résistance quant à elle n’avait visiblement aucun leader et les différents groupes qui la composaient coordonnaient rarement leurs actions bien qu’ils soient toujours prêts à aider quiconque faisait partie de la résistance. Ce qui fait que Treize les considérait plus come une nuisance avec leurs sabotages opportunistes, que comme une menace importante.

Cependant depuis quelques temps, certains évènements semblaient vouloir le pousser à réviser son jugement. Destruction de bases d’importance respectable, mise à sac d’un convoi de munitions relativement bien protégé, disparition de documents secrets de son coffre fort personnel… Voilà qui démontrait une certaine ambition et des qualités de planification et d’exécution remarquables. Treize avait-il enfin trouvé un adversaire digne de lui ? D’après ses informateurs, des rumeurs courraient dans les rangs des rebelles à propos de deux entités inconnues, qui apporteraient une aide considérable mais anonyme à la résistance : Wing, le super-informateur qui se glisse partout comme le vent pour récolter ou semer des informations, et Shinigami, le Dieu de la Mort pour qui aucune mission n’est impossible ou mortelle, sauf pour ses ennemis.

Ces rumeurs laissaient Treize sceptique. Qu’il y ait des génies dans la résistance, c’était possible. Mais des génies faisant bande à part ? Encore pour l’informateur c’était plausible, seul il y a moins de risque de se faire repérer et du moment qu’on sait où laisser traîner les informations… mais le super-combattant ne pouvait pas réaliser ces prouesses sans appui. Or la résistance semblait ignorer son identité. Enfin, sans doute que quelques résistants fiables avaient le moyen de le contacter et de toute manière, tout cela formait un défi amusant, qui distrairait Treize en lui faisant oublier de temps en temps la lourdeur de la tâche qu’il s’était assigné, à savoir gouverner le monde (ce qui comportait plus de paperasseries qu’il n’aurait pu imaginer).

TZUSUKU

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29 mai 2007

Perfect Mode is H.S. - Chapitre 5

Duo et Heero eurent tôt fait de se retrouver en maillot de bain. Il va sans dire que Duo en profita pour baver discrètement sur le corps de rêve de celui qui hantait ses rêves. Arrivé près du bassin, Duo sauta à l’eau immédiatement, impatient de s’amuser avec son Hee-chan. Quelle meilleure excuse pour le serrer contre lui qu’une bataille navale ? Il dut patienter un peu, Heero étant moins enthousiaste que lui au niveau de la température de l’eau. Après quelques mouvements il rejoignit enfin Duo au centre du bassin. Lorsqu’il arriva près de lui, Duo l’éclaboussa avant de s’enfuir à la nage. Heero se mit à sa poursuite et ne tarda pas à le rattraper, l’arrosant à son tour. Le pilonnage liquide se transforma bientôt en corps-à-corps visant à couler l’adversaire. Leur lutte les entraina vers le fond de la piscine. Soudain, sans doute chatouillé sur un point sensible, Heero laissa échapper son air. La surface étant loin, Duo ne perdit pas de temps et, tout en amorçant une remontée, il souda ses lèvres à celles d’Heero, et lui donna une partie de son air. Ils prirent une grande inspiration après avoir crevé la surface et, la respiration haletante, rejoignirent le bord de la piscine pour reprendre leur souffle. Une fois remis, ils s’amusèrent à faire des figures en plongeant, s’applaudissant l’un l’autre, puis firent quelques longueurs en se poursuivant à moitié. Ils finirent par sortir quand leurs estomacs entamèrent un concert. Duo pesta intérieurement contre les douches de la piscine qui, bien que communes, permettaient de garder un minimum d’intimité (et donc empêchaient tout matage avancé, à moins d’ouvrir la porte ou de passer la tête au dessus de la cloison de la cabine de douche de la cible, ce qui révèlerait à coup sûr ses intentions).

Après cette journée sportive, une fois sec (et habillé), Duo engloutit avec un appétit féroce (et une gourmandise certaine) un goûter pantagruélique. Et Heero ne fut pas en reste, apprenant à apprécier le Nutella et autres douceurs très prisées par le natté. Une fois repu Heero commença à somnoler sur sa chaise. Duo n’était pas loin de faire pareil, aussi se leva-t-il pour les ramener à leur chambre. Arrivés au but, Duo dut conduire Heero à son lit car il dormait à moitié debout. Heero étant plus ou moins cramponné à ses vêtements, Duo profita de l’excuse pour s’allonger à ses côtés et le serrer dans ses bras. Il ne tarda pas à rejoindre lui aussi les bras de Morphée.

Ils furent tirés de leur sieste par des coups frappés à la porte :

- Duo ! Heero ! Ça fait une heure qu’on vous attend pour manger !

- Hein ?

- Hn ?

- On se réveille les marmottes, vous avez cinq minutes pour sortir.

- Pouf. Pas sympa Quat. Allez debout Hee-chan.

- Hmm.

Duo regarda avec tendresse Heero qui se cramponnait à lui en gardant obstinément les yeux fermés.

- T’as pas faim, Hee-chan ?

Heero ouvrit un œil, grogna et s’assit en lâchant Duo. Il s’étira paresseusement avant de se tourner vers Duo :

- Qu’est-ce qu’on doit faire ?

- (amusé) Juste remplir nos estomacs en bonne compagnie.

- Ah. C’est déjà l’heure du dîner ?

- Plus que l’heure, on a bien dormi.

Duo se leva et tendit la main à Heero pour le relever. Après avoir arrangé un peu leur tenue ils sortirent, retrouvant Quatre qui les attendait dans le couloir. Quelques minutes plus tard, ils étaient attablés devant un bon repas, en compagnie de Trowa et de Wufei. Celui-ci regretta sans doute d’être venu manger avec eux car Duo était en pleine forme et il n’était pas le seul. Les craintes du chinois s’étaient malheureusement (pour lui) réalisées : Yuy retrouvait de l’assurance mais en adoptant un comportement digne de Maxwell.

- Passe-moi l’sel, Wuffy.

- C’est Wufei, Maxwell et tu pourrais demander plus poliment.

- Pas une raison pour le donner aussi brusquement, tu l’as renversé. Tu vas avoir sept ans de malheurs.

- Pourrais-tu me passer l’eau, s’il-te-plait Wu-chan ?

Wufei faillit s’étrangler. Si Yuy ne retrouvait pas la mémoire avant sept ans, il se mettrait à croire aux superstitions. Il passa néanmoins l’eau en grommelant :

- C’est Wufei, Yuy.

- Tiens je savais pas que vous étiez de la même famille.

- Maxwell !

- En fait je l’ai adopté parce que j’avais envie d’un enfant.

- Et moi, tu veux bien m’adopter ?

- Bien sûr. Je sais pas si j’arriverais à m’occuper de deux enfants aussi turbulents en même temps mais j’essaierai.

- Yuy !

- T’inquiètes on sera sages. Hein Wuwu ?

- Maxwell !

- Ah non maintenant c’est Yuy, mon p’tit Wu Yuy.

- Maxwell, cette fois-ci la coupe est pleine.

- Ah bon ? Pourtant la tienne est vide. Tu veux que je te la remplisse ?

Anticipant la réaction du chinois, Duo se leva, suivi de peu par Wufei qui… trébucha et s’écrasa au sol comme une crêpe.

- Oups ! Désolé Wu-man, j’ai oublié de te dire que mes jambes traînaient par là.

La position (forcément volontaire) des jambes et le petit éclat malicieux dans les yeux d’Heero furent de trop pour Wufei qui changea de cible. Les dîneurs eurent donc l’exclusivité d’une course-poursuite entre Wufei et Heero, d’où il ressortit qu’une fois encore Wufei s’était attaqué à plus rapide que lui. Heero se permettait d’ailleurs de faire quelques acrobaties et de ralentir pour narguer Wufei ou pour saluer son public. Duo et Quatre étaient morts de rire, Trowa arborait un plus que micro-sourire et les rebelles présents commençaient à penser que, finalement, les pilotes de gundam étaient encore des enfants comme les autres, quand on ne sollicitait pas leurs talents spéciaux.

TZUSUKU

21 mars 2007

Perfect Mode is H.S. - Chapitre 4

Duo et Heero arrivèrent les premiers à la cantine mais ils ne restèrent pas seuls longtemps. Quatre et Trowa s'assirent à leur table et le déjeuné se déroula dans une ambiance bonne enfant. Nulle trace de Wufei. Il n'avait sans doute pas envie de voir Duo après sa cuisante défaite du matin.

- C'est dommage, on saura pas s'il a mangé son yaourt.

- Laisse le donc un peu souffler.

- Bah j'l'ai bien fait souffler ce matin. A mon avis il doit être en train de draguer Sally.

- C'est pas parce qu'ils sont de la même ethnie qu'ils vont finir ensemble.

- Combien tu paries qu'ils vont venir manger main dans la main ?

- Tenu. Le perdant apportera le petit-déjeuner au lit à l'autre pendant un mois.

- Hein !?!

- Tu as peur de devoir sacrifier tes grasses matinées ?

- J'ai peur de rien ! C'est ok.

- Bien. Heero je compte sur toi pour le réveiller à l'heure le matin.

- Pas de chance, Quat-chan. Heero s'est réveillé après moi ce matin.

- Vraiment ? C'est bien si tu dors plus.

- Je ne dormais pas beaucoup avant ?

- Juste le strict nécessaire pour ne pas t'endormir en mission. Mais ça ne devait pas être très bon pour ton corps.

- C'est pour ça qu'il faut que tu dormes autant que t'en as envie.

Et dans mon lit si tu te sens mieux avec moi, rajouta Duo mentalement. Heero acquiesça en silence. Duo sourit en engloutissant une bonne fourchette de spaghettis. Il s'apprêtait à renouveler le geste lorsqu'il apperçut Wufei et Sally qui venaient d'entrer ensemble. Un grand sourire aux lèvres, il interpella Quatre, qui les avait également vus.

- On dirait bien que tu as perdu. Alors, pour mon petit-déjeuner, je voudrais deux oeufs sur le plat, un chocolat chaud, des...

Duo s'arrêta en remarquant le sourire bien particulier de Quatre.

- Euh... Quatre. Tu sais que j'aime pas quand tu souris comme ça ?

- Vraiment ? Dis-moi Duo, il ne me semble pas que Wufei et Sally soient entrés main dans la main ?

Duo perdit son sourire en se rendant compte comment le si gentil et si innocent Quatre l'avait impitoyablement piégé en prenant le pari à la lettre alors que lui n'en avait gardé que l'esprit. Il n'aurait pas du oublier que, quand il s'agissait de gagner, Quatre Winner se transformait en requin. Duo essaya néanmoins de sauver son cas.

- Quatre, tu sais très bien que ce n'est pas ça que j'entendais.

- Ah ? Mais c'est ce que moi j'ai entendu.

- Quaaatre !

- N'essaye pas de m'amadouer, tu as perdu.

- Pff. J'aime pas ton côté démoniaque.

- Mais non, mais non. Je suis un ange.

- Ouais bah maintenant j'ai une excuse pour pouvoir entrer vérifier si tes activités nocturnes sont aussi angéliques que tu le prétends.

La moue boudeuse de Duo se transforma en sourire victorieux alors que les joues de Quatre prenaient une teinte rouge très prononcée. Trowa resta impassible et Heero regarda les deux protagonistes avec un air d'incompréhension. Quatre préféra abandonner ce sujet.

- Au fait Heero, est-ce que tu te souviens de comment utiliser un ordinateur ?

- Euh... on l'allumer et on utilise le clavier et la souris ?

- Oui mais est-ce que tu penses être capable de créer des programmes de recherche ou des virus ?

- ... non. Je suis désolé.

- Eh. C'est pas grave Hee-chan. C'est pas ta faute et puis c'est pas comme si tu étais le seul informaticien de la base. T'étais le meilleur mais y'en a d'autres. Même s'ils font moitié moins bien que toi, c'est déjà pas mal.

- (rougissant sous le compliment) Merci.

- Ce n'est que la vérité. Tiens, si on allait à la piscine cet aprem ?

- Elle n'est pas fermée ?

- Non non, elle est ouverte. Même si presque personne n'y va. Alors vous venez ?

- Désolé mais HeavyArms a un sacré problème au niveau du bras gauche et on a prévu de s'en occuper cet après-midi.

- Oh.

- Moi je peux venir Duo-kun.

- Hee-chan, je me sentirais bien seul sans toi.

- Hn.

- Comme si on te laissait souvent seul alors que tu enchaînes les bêtises quand on ne te surveille pas.

- N'importe quoi. D'ailleurs je fais pas de bêtises je fais des blagues. Pas ma faute si vous avez aucun humour.

- Le tien est douteux, Maxwell.

- Tiens, Wuffy. Quel bon vent t'emmène ?

- Celui de la vengeance.

Sur ces mots, Wuffei déversa le contenu d'une salière sur ce qui restait de spaghettis dans l'assiette de Duo, avant de retourner à la table où il s'était installé avec Sally. Duo resta bouche-bée devant ses spaghettis blancs.

- Et bien, maintenant tu as ta réponse.

- Mais mes spaghettis... Il va me le payer !

- Du calme Duo, finit de manger.

- Et puis tu pourras te venger plus tard, cet après-midi on va à la piscine.

- Tu as vraiment envie d'y aller on dirait.

- Bien sûr ! Et puis tout est amusant avec toi.

C'est avec un grand sourire que Duo alla jeter ses spaghettis et s'en reservir une pleine assiette.

TZUSUKU

21 mars 2007

L’enfant sous le soldat - Chapitre 2

Après avoir réussi à s’arracher à l’étreinte de Réléna (mais comment avait-elle réussi à se libérer pour l’accompagner à l’aéroport ?), Heero embarqua. Une fois à bord il chercha sa place et s’assit à côté d’un jeune homme qui releva la tête de ses mots croisés pour lui demander :

- Toujours vivant ?

- Moques-toi. C’est pas toi qui a passé deux semaines en enfer.

- Aïe. Réléna a pas du apprécier que tu partes en vacances sans elle. Tu lui as dit avec qui tu partais ?

- Pas fou. Elle aurait été capable d’organiser des tentatives d’assassinat sur sa personne pour m’obliger à rester. Je lui ai dit que j’avais besoin d’être un peu seul pour réfléchir et essayer de faire sortir l’humain sous le soldat. En plus, elle ne t’aime pas trop. Elle oubliait souvent de t’envoyer une invitation pour les réceptions qui nous concernaient. Heureusement je m’en suis aperçu et je t’en gardais toujours une.

- Je suis heureux d’apprendre que tu pensais un peu à moi.

- Sinon je n’aurais jamais pu te voir.

- Je te manquais ?

- Baka.

- Mais un baka adorable. Ah… trois semaines de vacances avec toi, j’ai l’impression de toucher le paradis. Je vais t’apprendre à profiter de la vie.

- Hn.

- Je saurais te faire parler.

- Toujours pas satisfait, alors que je parle dix fois plus qu’avant ?

- Pas tout le temps et ça dépend sur quel sujet. Sois certain que j’apprécie tes progrès à leur juste valeur. C’est juste que j’adore entendre ta voix.

- Baka.

- Trop court.

- Duo no baka, ça te va ?

- Te paierais-tu ma tête par hasard ?

- Qui t’as mis cette idée dans la tête ?

- Tu crois que j’ai pas vu ton petit sourire en coin ? Et arrête de rire avec tes yeux.

- Rire avec mes yeux ?

- Oui. Tu ris plus avec tes yeux qu’avec ta bouche. Je l’avais remarqué pendant la guerre. Quand je faisais l’andouille tu ne souriais jamais, mais quelques fois j’ai surpris une lueur amusée dans ton regard.

- Décidemment, tu étais bien le seul à voir ce qu’il y avait sous le soldat.

- Je ne voyais pas grand-chose, mais l’envie de devenir ton ami me motivait assez pour continuer d’essayer d’ouvrir ta carapace. Et mes efforts ont été récompensés, même si j’ai cru te perdre quand Réléna t’a accaparé.

- Gomen. Je n’ai jamais voulu te faire de la peine.

- Je sais. Je ne t’en veux pas, tu n’avais pas conscience à quel point tu étais important pour moi. Et j’avais peur de te perdre si tu découvrais que je t’aimais.

- Tu ne me perdras jamais. Je ne comprenais pas pourquoi ton absence me faisait mal. Maintenant je sais que je tiens beaucoup à toi. Je ne sais pas si je t’aime comme toi tu m’aimes mais j’aimerais rester près de toi aussi longtemps que possible. Je me sens bien avec toi.

- J’en suis heureux. Moi aussi j’aimerais pouvoir toujours être avec toi. Je t’aiderai à comprendre ce qu’est l’amour et quels sont tes sentiments exacts. Avoir ton amitié est déjà merveilleux.

- Tu es le meilleur ami que je pourrais avoir. J’espère que je pourrai te rendre tout l’amour que tu m’offres.

- J’en serais ravi. Mais je ne veux pas que tu te forces au-delà de tes sentiments. Compris ?

- Oui. Et je crois que j’ai compris autre chose. Je ne suis pas amoureux de Réléna et je ne le serai jamais. Elle est gentille et forte, mais elle n’a jamais su me comprendre vraiment et atteindre mon cœur. Je ne suis même pas sûr que son amitié me manquerait.

- C’est pas pour me déplaire. J’avais mal au cœur à chaque fois que je la voyais t’enlacer pour danser.

- Je ne me rendais pas compte à quel point je pouvais te faire souffrir.

- C’est du passé. Tu ne l’as pas fait sciemment et je suis sûr que tu sauras te faire pardonner.

- Comment ?

- Hm… en lâchant ton laptop au moins quelques heures par jour pour être avec moi ?

- Baka. Comme si j’allais te laisser en plan pour un ordinateur.

- (les yeux malicieux) Tu m’as souvent fait le coup pendant la guerre.

- Les missions étaient mon unique priorité alors.

- Et maintenant ?

- C’est toi.

- Et tu es mon unique centre d’intérêt.

- Dit-il en lorgnant les tartines de Nutella qu’un gamin s’apprête à engloutir de l’autre côté de l’allée.

- Maieuh !

- T’inquiètes, tu pourras avoir les deux.

- C’est vrai ? Je vois déjà où je vais te tartiner de Nutella. Hmm…

- (détourne la tête en rougissant) Hn.

- Tu sais que tu es mignon quand tu rougis ?

- Hn. Je… je ne sais pas comment on fait…

- Je t’apprendrai. Mais ne brûlons pas les étapes. Une relation commence toujours avec des baisers et des câlins. Les choses avanceront d’elles-mêmes quand nos cœurs auront appris à battre ensemble.

- Merci.

- De rien mon amour.

- (rougit) …

- (sourit) Bon je suis désolé de t’abandonner mais je vais faire une sieste, je suis trop fatigué.

- Tu as mal dormi cette nuit ?

- Ben… j’ai fait mes bagages et j’ai mis tout en ordre pour mes trois semaines d’absence alors…

- Tu t’y es pris à la dernière minute quoi. Tu aurais pu commencer le matin.

- Je dormais.

- Tu t’es levé à quelle heure ?

- … quatre heure ?

- De l’après-midi ? C’est plus une grasse-matinée, c’est une grasse-journée. Je ne te savais pas marmotte à ce point.

- La marmotte t’enseignera combien comater au lit peut être agréable. Surtout en bonne compaaA(baille)Aagnie.

- La marmotte va surtout fermer les yeux et se taire pour dormir. Je ne pourrai pas te porter en plus de mes bagages et surtout de tes bagages.

- Comment ! Mais où est passée ta perfectitude ? Moi qui pensais que tu pouvais tout faire.

- Baka.

- Tiens j’ai oublié de les compter ceux-là.

Heero soupira, amusé, et tira Duo vers lui, posant sa tête sur son épaule.

- Dors.

Duo bloqua une seconde avant de sourire et de fermer les yeux, ne tardant pas à s’endormir la tête nichée dans le cou d’Heero. Heero sourit. Il se sentait tellement bien avec Duo. Il avait l’impression d’être autre chose qu’un soldat. Son cœur s’emplissait de sentiments et d’envies que le natté l’aiderait sûrement à comprendre. Heero était de plus en plus sûr de sa décision. La guerre appartenait au passé, et pour redémarrer une nouvelle vie il n’avait pas besoin seulement de paix, il fallait qu’il s’éloigne de ceux qui avaient besoin du perfect soldier et il avait besoin de quelqu’un pour le guider. Duo n’était-il pas la meilleure personne ? Surtout qu’Heero commençait à se demander s’il n’était pas amoureux du baka. Il embrassa Duo sur le front et passa le reste du vol à le contempler. Endormi, Duo était vraiment kawaï.

TZUSUKU

8 mars 2007

Perfect Mode is H.S. - Chapitre 3

Après avoir semé son poursuivant, Duo rejoignit ses amis pour finir son petit-déjeuner.

- Où l’as-tu laissé ?

- Quelque part entre les hangars et la salle d’entrainement. Epuisé et vaincu comme il est je pense qu’il va regagner sa chambre.

- Je range ses affaires alors.

- Mais non, tu ne voudrais pas faire le travail d’une « onna », n’est-ce pas ? De plus il y a toujours une chance pour qu’il vienne finir son repas.

Sur ces mots, Duo attrapa le sucre et en versa une bonne dose dans le yaourt de Wufei avant de mélanger (Wufei l’avait déjà fait avant donc il ne verrait pas la différence). Quatre fit semblant de soupirer de résignation, Trowa fit un micro-sourire et Heero demanda :

- Tu es sûr que ta natte ne craint rien ?

- Te fais pas de soucis pour ça. Wufei ne m’attapera jamais. Et même si ça arrivait, Wufei dit ça pour me faire peur. Il ne le fera jamais.

Heero ne semblait pas convaincu. Duo l’attira soudainement à lui pour l’embrasser sur la joue et lui dire :

- En tout cas c’est très gentil de ta part de t’inquiéter pour moi.

- Hn.

Fut tout ce qu’Heero trouva à répondre en rougissant. Les trois autres sourirent, puis tout le monde se leva et rangea ses affaires. Quatre et Trowa avaient décidé de réviser leurs gundams. Duo préféra emmener Heero à la salle d’entrainement. Heero se maintenait toujours en forme et il serait sûrement content que Duo y ait pensé pour lui quand il retrouverait la mémoire. Duo entra cependant avec méfiance dans la salle. D’ici que Wufei ait décidé de soigner son ego blessé en se défoulant avec son sabre contre des adversaires imaginaires… L’un d’eux lui ressemblerait sûrement beaucoup et il craignait que Wufei ne les confonde, et surtout oublie que le Duo réel ne savait pas magner le sabre, et n’en avait d’ailleurs pas. Heureusement Wufei n’était pas là et Duo put tranquillement rappeler ses bases de judo à Heero. Ledit Heero se rappela rapidement plus que les bases et Duo se retrouva plusieurs fois délicieusement (bien qu’un peu brutalement) plaqué au sol sous le corps musclé d’un Heero qui l’aidait à chaque fois à se relever en lui disant qu’il était désolé et est-ce qu’il lui avait fait mal ? (1) Duo s’empressait de le rassurer et autant dire qu’il appréciait de plus en plus cet entrainement. Surtout qu’Heero retrouvant ses réflexes, Duo était de plus en plus sérieux et leur lutte devint de plus en plus passionnée. Le combat s’arrêta après qu’Heero ait à nouveau plaqué Duo au sol, non sans mal cette fois, et qu’il se soit effondré en sueur sur le vaincu. Les deux pilotes restèrent un long moment étendus, reprenant bruyamment leur souffle. Duo savourait le contact et se retenait à grand peine d’enlacer Heero. Celui-ci sortit soudain de sa torpeur et, se rendant compte de sa position, rougit et se releva en marmonnant un énième désolé. Duo sourit et lui proposa d’aller prendre une douche. Heero acquiesça et ils regagnèrent leur chambre. Duo laissa Heero se laver en premier et, allongé sur son lit, il imagina ce qui se passait dans la salle de bain : l’eau glissant sur la peau d’Heero, la main passant le savon sur tout le corps… N’y tenant plus il alla jeter un coup d’œil en entrebâillant légèrement la porte. Par chance Heero lui tournait le dos et Duo put le mater à loisir. Quand Heero commença à se rincer, Duo referma silencieusement la porte et retourna sur son lit pour méditer sur cette vision de rêve. Peu après Heero sortit de la salle de bain et Duo prit son tour avec joie. Il avait de la tension à faire tomber et il ne le fit pas à l’eau froide bien qu’il lui soit difficile de retenir les gémissements qui risquaient d’interpeller Heero. Une fois son affaire terminée et son corps lavé, c’est un Duo trèèèèèès détendu qui s’effondra sur son lit, envisageant sérieusement de faire une petite sieste.

- Euh… Duo ?

- Hmoui ?

- C’est l’heure du déjeuné, je crois.

Qu’il était attendrissant ce Heero hésitant. Mais là Duo n’avait pas envie de se lever de son siiiiii confortable lit.

- Pouf, j’ai la flemme de me lever. Et puis j’ai pas faim.

Argument aussitôt contredit par son estomac qui réclamait de quoi compenser les efforts de la matinée. Duo grommela un " traître " avant de se lever lentement et de s’étirer sous le regard amusé d’Heero. Après avoir longuement baillé, Duo jeta un coup d‘œil à Heero qui arborait toujours un grand sourire.

- Te foutrais-tu de ma tête par hasard ?

- Va savoir.

Très fier de sa réplique, Heero se dirigea vers la porte, suivi peu après d’un Duo tout content des progrès de son « élève ». Si cet état de fait durait assez longtemps, peut-être qu’Heero garderait une part de sa nouvelle humanité après avoir retrouvé la mémoire ? Duo l’espérait vivement. Il avait déjà un petit béguin pour le perfect soldier avant, mais là il était complètement accro et il n’avait qu’une envie : le protéger, le faire rire, le câliner, l’aimer – bon d’accord ça faisait plus d’une envie – bref il n’y avait plus aucun doute : Duo Maxwell était amoureux d’Heero Yuy. Et Duo était ravi qu’Heero dise et montre qu’il l’appréciait. Il aurait bien voulu plus, mais au vu du Heero avant incident, c’était déjà un immense progrès et en plus, c’était désormais sans trop d’illusion qu’il pouvait espérer avoir une chance. Mais il ne fallait pas qu’il aille trop vite et effraye sa cible, pour qui il était présentement la seule personne en qui il ait une confiance totale et aveugle (quand même, Heero ne se souvenait pas à proprement parler de Duo, mais il était persuadé de le connaître et de pouvoir lui faire confiance). En tout cas la situation actuelle était diablement satisfaisante et Duo avait hâte de voir la suite (voir de la sentir, il était très tactile, surtout pour ce qui concernait Heero Yuy).

TZUSUKU

(1) Une fois je me suis fais plaquée par un copain au rugby. Il s’est excusé trois ou quatre fois et pourtant je m’étais très bien reçue.

6 mars 2007

L’ermite à la natte - Chapitre 3

Cela faisait maintenant deux ans que Duo avait disparu. Ses « amis » ne s’en étaient pas rendu compte avant un moment, trop en colère contre lui pour ne pas craindre d’être inculpé pour coups et blessures s’ils le revoyaient trop tôt. Heero était resté chez Quatre et Trowa et s’était peu à peu remis de sa dépression. À présent il avait retrouvé assez d’équilibre pour sourire un peu aux blagues de ses amis, malgré sa rechute trois mois après le drame quand sa logeuse l’avait contacté au sujet de l’appartement, inquiète de ne pas avoir de nouvelles des deux colocataires. Il n’avait pas fallu longtemps pour découvrir que Duo avait disparu et qu’il était impossible de le localiser. Trop de temps avait passé et la trace du natté s’était effacée. L’inquiétude sur ce qu’il était devenu avait maintenant sa place dans leurs cœurs, même si Quatre lui en voulait encore trop pour le reconnaître.


- Bonjour. Veuillez vous asseoir, puisque tout le monde est là je vais commencer immédiatement l’exposé de la mission. Les preventers basés en Chine ont demandé de l’aide pour coincer un groupe de terroristes particulièrement insaisissables. Après étude de la situation il a été décidé d’envoyer nos meilleurs hommes. Vous serez six sur cette mission. Chang, Po, je compte sur vous pour assurer la liaison avec l’équipe sur place. On aura besoin des talents de stratège de Winner et de ceux informatiques de Yuy. Barton vous venez en renfort sur le terrain et je vous présente Alexander, qui sera le mécanicien-cambrioleur du groupe. Vous trouverez toutes les informations nécessaires à la mission dans le dossier. Vos places sont déjà réservées dans une navette de Shank qui décolle après-demain. Vous pouvez disposer.

Bruits des chaises déplacées et de la porte qui s’ouvre. Un groupe de personnes sort et s’éloigne.

- Elle avait l’air plutôt pressée.

- Hn. Elle ne m’a même pas laissé poser une seule question.

- Au moins elle ne nous a pas trop cassé les pieds.

- Heureusement, j’ai du mal à me retenir quand cette onna me prend de haut.

- C’est vrai qu’elle peut être horripilante et en plus elle n’a aucun respect pour ceux qui ne sont pas ses supérieurs.

- On dirait que vous ne portez pas le Colonel Une dans votre cœur.

- Ça te dérange ?

- Au contraire. Saviez-vous qu’elle se rend presque tous les week-ends sur la tombe du général Treize pour y déposer des roses ?

- Non ?

- Si. Et il semblerait qu’elle éconduise tous ses soupirants sans leur accorder un seul regard.

- Elle a des soupirants, elle ?

- Eh oui. Mais il faut dire que pour qui la croise uniquement dans les réceptions diplomatiques, elle a l’air d’une personne douce et aimable.

- Ils l’ont pas encore forcée à consulter un psy à propos de sa schizophrénie ?

- On dirait que non.

- Et si on allait boire un verre pour faire plus ample connaissance ?

- Très bonne idée.

- Je connais un bar sympa dans le coin.

- Ok, alors c’est parti.


Alexander étant quelqu’un de joyeux et sympathique, il ne tarda pas à s’intégrer au groupe, la seule chose qu’on puisse lui reprocher étant de draguer ses collègues masculins. Il comprit rapidement qu’il ne fallait pas toucher à Quatre ou Trowa sous peine de subir les foudres de leur moitié, et que Wufei était résolument hétéro. Ne restait qu’Heero avec qui flirter, bien qu’il soit plutôt froid et distant, surtout sur ce sujet là. Alexander avait vite fait connaissance avec le regard mortel de 01. Mais il n’était pas du genre à renoncer pour si peu. D’ailleurs il n’avait pas non plus renoncé à Wufei. Le faire virer bi était après tout un challenge tout à fait intéressant. Ces avances exaspéraient beaucoup le chinois et ennuyait un peu le japonais. Mais comme Alexander connaissait les limites à ne pas dépasser l’ambiance restait bonne. Sally se demandait néanmoins si les quatre anciens pilotes avaient conscience qu’en plus de reprendre les fonctions de Duo, Alexander reprenait aussi sans le savoir certaines de ses attitudes, en moins gamin. Enfin, du moment que ça ne gênait pas leurs rapports. Ils finirent par se séparer, Trowa, Quatre et Heero partant d’un côté, Wufei, Sally et Alexander chacun de leur côté malgré l’invitation d’Alexander à continuer la soirées entre hommes célibataires.


Deux jours plus tard, ils s’envolaient vers la Chine.

TZUSUKU

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